Lumière bleue : attention les yeux
Les écrans ne sont pas des jouets !
La lumière bleue des diodes électroluminescentes (LED), émise par les écrans, active cent fois plus les récepteurs photosensibles de la rétine que la lumière d’une lampe. Si en temps normal la lumière régule notre horloge biologique, une surexposition à la lumière bleue la perturbe.
À vue d’œil
Avec le temps, les troubles de la vue ne font qu’augmenter. La vision rapprochée, qu'imposent aujourd'hui le travail et les loisirs sur écran, sollicite beaucoup le muscle oculaire. Avec la généralisation des LED, cette tension excessive se double d'une surexposition à la lumière bleue considérée comme toxique pour la rétine. De récentes recherches ont conclu qu'une exposition prolongée provoquait des lésions photochimiques de la rétine et du cristallin et représentait un facteur de risque de la DMLA. Elle est également suspectée dans le développement de la cataracte.
Sollicitée à outrance, notre vue fatigue. Changer ses habitudes, humidifier ses yeux, porter des verres anti-lumière bleue : la prévention se développe. Des lunettes à la chirurgie, les techniques correctives progressent.
“ Pour moi, le problème ne vient pas tant de la lumière bleue mais de la fatigue visuelle provoquée par la grande proximité que nous entretenons avec les écrans. Un travail de vision de près ou de vision intermédiaire oblige nos yeux à, sans cesse, faire la mise au point. Il faut savoir que la vision naturelle est une vision de loin (environ à 5 mètres). Quand on travaille sur un écran, l’effort oculaire est constant… et cet effort sur un travail de 6 heures par jour sur x années créé de la fatigue visuelle.”
Thomas Roméo, opticien à Saint-Raphaël.
Des études à dormir debout
Les experts sont formels : les personnes connectées le soir mettent plus de temps à s’endormir, souffrent de troubles du sommeil et dorment plus que la moyenne le week-end, ce qui traduit un besoin de récupération.
À terme, si les troubles du sommeil s’installent, des effets sur la santé peuvent apparaître, notamment au niveau métabolique (obésité, diabète…), psychique (anxiété, dépression…) et cognitif (concentration, apprentissage…).
Date de création : 02/08/2019