Les objets connectés et la prévention
Vous êtes sportif et sensible aux nouvelles technologies, vous avez toutes vos chances pour succomber à l’achat d’un podomètre ! Désormais, les objets connectés sont partout et ont une place toute particulière dans la santé des Français. Les fabricants ne manquent pas d’idées pour nous proposer chaque année des objets encore plus innovants : balance, montre connectée, fourchette intelligente…
Outre ces gadgets en tout genre, les applications de smartphones sont également en plein développement. Si celles-ci permettent à notre téléphone d’aller au-delà de ses fonctions premières, elles pourraient peut-être même d’ici quelques années nous permettre d’établir des diagnostics à domicile.
L’entreprise Astus, par exemple, a imaginé une application innovante qui pourrait bien changer la façon de travailler des médecins dans les années à venir. Celle-ci permettrait de surveiller à distance l’état des patients hospitalisés à domicile (température, pression artérielle…) et ainsi désengorger les hôpitaux tout en évitant aux malades de se déplacer. D’après une étude récente opérée par OpinionWay pour Microsoft, ce type d’application est vivement plébiscité par les français.
En effet, parmi les 1008 interrogés, 77% d’entre eux considèrent que les outils « facilitant le maintien à domicile et évitant l’hospitalisation » sont les deuxièmes dispositifs numériques les plus efficaces, placés juste derrière « la consultation par un médecin du dossier médical sur le site de la sécurité sociale lors d’un diagnostic ».
Adopté par le grand public, ce genre d’outil est tout de même moins adulé par les Professionnels de santé qui réclament plus de transparence envers les consommateurs. Face à la montée en puissance des applications et objets connectés en matière de santé, le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM) a d’ailleurs diffusé en janvier 2015 un livre blanc à ce sujet.
Dans ce document, les médecins mettent en garde sur le fait qu’il ne faut pas tout miser sur Internet ou le numérique, mais être conscient qu’ils peuvent contribuer à la relation médecin-patient, sans pour autant avoir l’illusion qu’ils vont tout résoudre. « Le CNOM appelle à un usage responsable et pragmatique de la santé connectée. Il souhaite que les questions éthiques soulevées par ces technologies donnent lieu à des débats publics. »
Source : Le Livre Blanc du Conseil national de l’Ordre des médecins, Sondage OpinionWay pour Microsoft
Date de création : 02/11/2016