Doit-on arrêter le sucre ?

Ami ou ennemi ? Carburant ou poison ? Dès notre plus jeune âge, nous avons une préférence naturelle pour le sucre.
Essentiel à notre organisme, il ne doit pourtant pas être consommé en excès. Nos astuces pour le remplacer.

Une grande famille « Un petit chocolat ? » En l’espace de quelques années, le sucre est devenu l’ennemi public numéro 1 ! Accusé, par l’Organisation mondiale de la santé de jouer un rôle majeur dans l’épidémie d’obésité qui frappe la planète et suspecté de favoriser des maladies comme le cancer ou le diabète, le sucre est dans la ligne de mire des autorités. Pourtant il y en a partout et sous plusieurs formes. Les glucides vous connaissez ?

Principales sources d’énergie de notre organisme, cette famille constitue la base de notre alimentation avec les protéines, les lipides, les minéraux, les vitamines, les oligoéléments et l’eau. Nutriments énergétiques par excellence, ils se composent de glucides simples : lactose, glucose, fructose et saccharose (sucre blanc) et de glucides complexes présents dans le pain, les pâtes ou le riz. Les premiers se digèrent très rapidement alors que les seconds se diffusent lentement.

Péché mignon des enfants Omniprésent, il est impossible de le soustraire de notre alimentation ! Et heureusement car nous en avons besoin. Véritable carburant, il apporte l’énergie nécessaire à notre organisme pour penser et nous dépenser. Mais consommé avec excès, c’est une calamité ! Addiction, problème de dentition, surpoids frappent de plus en plus d’enfants à travers le monde.

En 2015, l’OMS tire la sonnette d’alarme et lance un appel à réduire l’apport en sucres, pas ceux naturellement présents dans le lait, les céréales, les fruits et les légumes, mais ceux que le cuisinier, le consommateur ou le fabricant ajoute aux aliments : du glucose, du fructose ou du saccharose incorporés dans les sodas et autres boissons sucrées, dans les desserts, les pâtisseries et confiseries, et dans bon nombre de produits industriels, notamment les plats préparés.

Sortir de la mélasse Que faire ? Comment réduire la quantité de sucre rapide que nous ingérons chaque jour ?

Premier conseil : exit les sodas et les bonbons dont les enfants raffolent ! Leur consommation doit être occasionnelle. Second point : contrôler les étiquettes présentes au dos des produits alimentaires (biscuits, jus de fruits, desserts, pâtes à tartiner, plats surgelés…).
Vous voyez la ligne « glucides dont sucres » ? Le chiffre qu’elle indique doit être le plus faible possible. Mais prenez gare aux industriels ! Une cinquantaine de noms différents sont utilisés pour désigner les sucres simples. Parmi eux : sirop de maïs, maltose, sirop de glucose, dextrose, mélasse, caramel, sirop de fructose, sirop de riz…

Évitez également les produits allégés en matière grasse souvent enrichis en sucres et parfois même plus caloriques. Le moyen le plus sûr étant de cuisiner plutôt que d’acheter tout préparer. Ainsi, vous saurez exactement ce que vous mangez et éviterez tout apport inutile en sucre mais aussi en sel et en lipides. Enfin, vous n’arrivez pas à boire votre café noir sans sucre ? Vous trouverez dans le commerce des alternatives au sucre blanc plus saines comme la stevia, le sucre de bouleau ou le sirop d’agave.

Et le miel dans tout ça ? Si ses bénéfices pour la santé restent nombreux, il n’en reste pas moins calorique. À consommer donc avec modération.

Produits lights et allégés : ils ne sont pas tout blancs !

Ils font les choux gras de l’industrie alimentaire. Méfiez-vous, les versions allégées ou lights de nos produits favoris peuvent contenir de nombreux édulcorants : aspartame, acésulfame-K, saccharine, sucralose… en remplacement du vrai sucre. Si les nombreuses études scientifiques menées à leur égard n’ont pas permis de statuer définitivement sur les risques qu’ils présentent, ils sont surveillés de près. Notamment l’aspartame, accusé de provoquer des tumeurs au cerveau, de favoriser l’apparition de la sclérose en plaques, ou encore de développer les crises d’épilepsie. La prudence incite à les consommer avec modération.